Senseï Franck PERETEL

HISTOIRE DE LA TEAM BASSE-NÖRMANDIE

Les débuts du Club

L’aventure, la vraie, elle commence, il y a tout juste vingt ans, quand l’ancien élève d’Arcisse-de-Caumont revient à Bayeux, après un service militaire dans les chasseurs alpins. « Faute de lieu pour nous entraîner, nous nous retrouvions sur la plage. Nous étions cinq et créer un club n’était pas encore à l’ordre du jour. »

 

Les évènements marquants

En quête de locaux, le petit groupe finit par monter une association et s’installe dans le gymnase du lycée technique, en février 1995… Un an après, ils sont une centaine de licenciés à profiter d’un gymnase municipal. « À l’époque, certains voyaient ce karaté, où l’on porte ses coups, comme un sport de voyous. » Deux décennies plus tard, Franck Pérétel a fait, de cette discipline, une école de la rigueur.

L’arrivée des autres clubs

Au fil du temps, il a essaimé et créé de nouveaux clubs : à Tilly-sur-Seulles, Caumont-l’Eventé, mais aussi à Flers et jusqu’à Dieppe où ses anciens élèves ont repris le flambeau.

Parcours du Senseï

La voie martiale

Franck Peretel choisit la voie des Arts Martiaux à l’âge de 15 ans. Le Kyokushin a forgé l’homme qu’il est aujourd’hui. Son histoire est singulière dans la mesure où le Karaté a conditionné le chemin qu’il a suivi. Placé en famille d’accueil, le jeune Franck est tombé sur une fratrie au sein de laquelle la pratique d’une discipline sportive était imposée.

« Il n’y avait pas le choix. J’ai choisi le Kyokushin par hasard. Depuis, je n’ai plus cessé de le pratiquer″.

A Nonancourt d’abord, avant d’arriver à Bayeux, au lycée Arcisse de Caumont.

« J’avais 16 ans, je continuais d’aller m’entraîner dans l’Eure. Nous étions une bande de potes et prenions part à toutes les compétitions. J’ai créé mon club le 23 février 1995 à Bayeux avec huit pratiquants« , indique Franck, qui a choisi la cité médiévale pour Sarah, son épouse.

A 23 ans, il troque son uniforme de Chasseur Alpin pour le Dogi afin de tirer un trait sur le service militaire et commencer à transmettre le savoir qui l’a remis, au bon moment, sur les rails.

« Je manquais de repères. Les valeurs du karaté, je ne les ai trouvées nulle part ailleurs. Les ″bonhommes″ que j’ai eu en face de moi m’ont permis de me construire« .

« Les années de travail et d’entraînement que j’ai consacrées à l’apprentissage de cette discipline qu’est le Karaté Kyokushin ainsi que mes voyages à travers l’Europe jusqu’au Japon ont été pour moi la possibilité de ne pas rater ma vie ».

Près de 300 disciples

Aujourd’hui, le Dojo de Bayeux (le Bayeux Kyokushin Kaï Kan) est devenu le fer de lance du « Team Basse-Nörmandie Kyokushin » réunissant les Dojos Bas-Nörmands qui compte près de 300 disciples.

Un tour de force quand on connaît l’aspect confidentiel de cette école, fondée dans les années 1950 par Sosaï Masutatsu OYAMA. Un style d’une rigueur extrême, à coups portés.

« Depuis la disparition de Sosaï Masutatsu Oyama, le 26 avril 1994, plusieurs organisations mondiales de son école, le Kyokushin Karaté, se sont créées.

Même si j’ai choisi de garder la même ligne de conduite et de rester licencié IKO, plusieurs de mes amis ont suivi un autre groupe pour cheminer sur la Voie Kyokushin. Cela importe peu…

 

Mes amis et frères d’armes le resteront, quelle que soit l’organisation dans laquelle ils poursuivent leur chemin. N’oublions jamais que le Kyokushin est la seule propriété de Sosaï Masutatsu Oyama. Nous ne sommes que les gardiens de son œuvre ».

Des dizaines de sélections nationales et de vainqueurs de Coupe de France, des élèves sélectionnés pour les Championnats d’Europe et Championnats du Monde…

Depuis 1995, Franck a formé des générations de combattants, des juges, des coaches, des instructeurs…

« Ce que j’ai reçu des arts martiaux, j’essaie de le transmettre aujourd’hui. Le karaté, on ne le pratique pas. On le vit″.

Sa première valeur, c’est l’humilité.

On peut être très fort et se faire descendre en 20 secondes… C’est une philosophie qui oriente les choix, même inconsciemment ».

Le plus important est de cheminer avec sincérité, courage et honneur !

Un modèle

Franck figure parmi les pratiquants français très connus et reconnu pour son travail. Il est respecté en dehors de l’hexagone.

« Je connais Sensei Franck Peretel depuis plus de 20 ans. C’est un modèle de karatéka et de budoka parce qu’il personnalise toutes les valeurs du Kyokushin par sa ténacité, son humilité, son respect des autres et son désir d’avancer d’une façon juste.

Il a autant d’exigence pour ses élèves que pour lui-même, cherchant à aller jusqu’au bout des choses dans le parfait respect de la voie martiale. Il consacre sa vie au développement à la fois de l’Art Martial et à celui des êtres humains. Ce sérieux dans son travail et son engagement, il le vit avec efficacité, dans la bonne humeur – à part ses coups de gueule légendaires – ce qui en fait un partenaire d’une grande fiabilité.

C’est une chance d’avoir près de nous un être d’une telle qualité », confie Shihan Jacques Legrée, 7e Dan, représentant français de Kancho Shokei Matsui (Président de l’IKO au Japon et successeur du maître fondateur, Masutatsu Oyama).

« L’essence même du karaté est dans le combat »

Pour Franck, enseigner le Kyokushin sans combattre n’est pas concevable. « Si l’on veut former des compétiteurs, il faut savoir de quoi l’on parle. Il faut toujours avoir un pied dedans ». En tant que compétiteur, arbitre, coach et juge mondial, Franck n’est jamais loin des tatamis. « Selon Maître Oyama, l’essence même du karaté est dans le combat. On peut avoir toute la théorie du monde, sans la pratique, on distille du vent ».

Frédéric Bourgeois, Coauteur de l’ouvrage ″Kyokushin – Techniques de bases″

« Hitotsu, ware ware wa, shitsujitsu gôken o motte, jiko no seishin o kanyô suru koto »

« Avec vigueur, nous chercherons à cultiver un esprit d’abnégation. »

« Masutatsu Oyama »